turboforeuse
- Domaine
-
- pétrole et gaz naturel forage pétrolier et gazier
- Date
Notes :
La turboforeuse est à classer dans les dispositifs de forage dits : « moteurs souterrains ». Leur caractère est de porter l'outil de forage et d'agir directement sur lui, c'est le cas également dans le procédé « rotary-percussion ». La turbine étant un moteur rotatif, elle évite la perte d'énergie importante qui se produit dans le rotary au cours de la transmission du mouvement de rotation par le train de sonde dont la longueur peut atteindre plusieurs kilomètres. Avec le « marteau de fond » du rotary-percussion, l'action prédominante est la percussion de fond, la rotation est nécessaire mais secondaire, comme cela se produit d'autres moteurs souterrains. Les turbines de forage sont du « genre forcée ». Les diamètres possibles pour de telles turbines étant faibles (inférieurs à celui de la section de puits en cours de forage) elles comportent nécessairement un nombre d'étages élevé qui peut atteindre ou dépasser deux cents. Certaines de ces turbines sont composées de plusieurs sections comportant chacune quelques dizaines d'étages. S'il n'y a pas de perte d'énergie dans le train de sonde, il y a des pertes de charges importantes dans l'ensemble du circuit du fluide de forage (chute de pression de l'ordre de 60 bars). Pour pouvoir pratiquer le turboforage, un renforcement de la puissance de pompage est nécessaire dans les installations de forage, à l'exception des plus puissantes parmi ces dernières. Alors qu'avec le rotary la puissance transmise au niveau de l'outil reste inférieure à 50 cv, la turbine, elle, peut fournir directement à ce dernier des puissances comprises entre 150 et 300 cv. Les vitesses de rotation sont de 50 à 300 tr/min.
Le turboforage proprement dit est apparu en URSS; et s'y est développé surtout après la deuxième guerre mondiale. Les conditions étaient favorables : bonne forabilité des roches, et relativement faible profondeur des puits (2 500 m env.). L'utilisation en est faite pour le forage des puits d'exploitation. C'est en France, au début des années 1950 qu'ont été fabriquées les premières turboforeuses utilisées dans le monde occidental. Elles étaient mécaniquement plus élaborées que les turbines d'URSS. Un point faible en était les butées, qui par la suite ont été parfaitement mises au point. Un autre problème est celui de la vitesse de rotation qui doit être ni trop lente ni trop rapide. Il peut se résoudre de deux façons, soit en munissant les turbines d'un réducteur de vitesse, soit en modifiant la forme des aubages. Les turbines actuelles peuvent forer pendant plusieurs jours consécutifs sans être remontés pour leur entretien. Dans ces conditions, porteuses d'un outil de forage à diamant, à grande profondeur elles permettent de bonne performances et par exemple le forage de plusieurs centaines de mètres sans manœuvre de remontée. La turboforeuse est le moyen normal d'action pour le flexoforage. Malheureusement le coût de revient du turboforage reste plus élevé que celui du forage au rotary qui a été l'objet de progrès importants au cours des deux dernières décennies (tant en qualité des matériels, qu'en puissance, et qu'en technique de mise en œuvre). Ce qui limite la généralisation de son emploi. Par contre, comme outil spécifique la turboforeuse rend de grands services.
Termes :
- turboforeuse n. f.
- turbo-foreuse n. f.
- turbine de forage n. f.
Traductions
-
anglais
Date :Termes :
- turbo drill
- turbodrill
- turbo-drill
Terme associé :
- turbine drill