coureur de bois, coureuse de bois
- Domaines
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- histoire
- appellation de personne
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Définition :
À l'époque coloniale, hors-la-loi qui s'éloignait des lieux d'habitation pour aller faire le trafic des pelleteries avec les Autochtones.
Note :
Le coureur de bois constitue un personnage intimement lié à l'histoire de la Nouvelle-France. Contrairement au voyageur (ou marchand-voyageur), le coureur de bois allait clandestinement dans les territoires autochtones et y faisait le commerce des pelleteries sans avoir obtenu une permission spéciale des autorités.
Termes privilégiés :
- coureur de bois n. m.
- coureuse de bois n. f.
- coureur des bois n. m.
- coureuse des bois n. f.
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À l'origine, coureur de bois était une appellation péjorative. Bien que sa valeur négative se soit atténuée à partir de la fin du XVIIe siècle et qu'il ait finalement servi, dans la langue courante, à désigner aussi les hommes qui faisaient légalement le commerce des pelleteries dans les territoires autochtones, le terme coureur de bois a néanmoins conservé une connotation dépréciative dans le milieu du commerce des pelleteries. Après la fin de l'épopée de la « traite des fourrures » (à partir du milieu du XIXe siècle), le terme coureur de bois a cependant pris des connotations mélioratives grâce à la dimension romantique et héroïque que les historiens et les romanciers ont donnée au personnage.
Pendant les XVIIe et XVIIIe siècles, c'est la forme coureur de bois qui est presque exclusivement attestée; elle découle de l'expression courir les bois (« parcourir, fréquenter les bois »), employée à l'époque en relation avec le phénomène du trafic des pelleteries. Ainsi, le terme coureur de bois correspond à l'emploi transitif du verbe courir et il est formé sur le même modèle que coureur de bals, etc. (celui qui court les bois est un coureur de bois, tout comme celui qui court les bals est un coureur de bals, etc.). À partir du milieu du XIXe siècle, la variante coureur des bois devient de plus en plus usitée, notamment dans les écrits littéraires. Dans cette variante, le mot coureur correspond à un emploi intransitif du verbe courir (emploi illustré, par exemple, dans l'expression courir dans les bois). De nos jours, coureur de bois et coureur des bois sont tous les deux en usage.
Traductions
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anglais
Auteur : Office québécois de la langue française,Termes :
- coureur de bois
- woods runner
- wood runner