L'emprunt intégral adapté mycoremédiation, et l'emprunt hybride fongoremédiation, de l'anglais, sont acceptables parce qu'ils sont légitimés en français par les spécialistes du domaine, au Québec et ailleurs en francophonie. Ils sont employés en contexte neutre et sans aucune réticence linguistique. Par ailleurs, ils s'intègrent bien au système linguistique du français du point de vue tant morphologique que sémantique, puisque le mot remédiation, dont ils sont constitués, est conforme au modèle habituel des substantifs en -tion ou -ation formés à partir du radical d'un verbe en -er, dans ce cas-ci remédier. Les substantifs ainsi formés expriment une action ou le résultat d'une action, ce qui est le cas de remédiation, qui fait référence à l'action d'atténuer ou de supprimer les effets néfastes de quelque chose. Quant aux éléments myco- et fongo- (de fongus), ils sont utilisés en français dans la construction de mots savants qui font référence aux champignons.
Le terme fongoremédiation est d'emploi peu fréquent au Québec.