Au Québec et dans plusieurs régions francophones du Canada, le cerf de Virginie est couramment appelé chevreuil. Cet emploi est attesté dès 1613, sous la plume de Samuel de Champlain. En Europe, chevreuil désigne un autre cervidé (du genre Capreolus), de taille plus petite. La légitimité de l'usage du terme chevreuil pour désigner le cervidé dont le nom scientifique est Odocoileus virginianus ne fait aucun doute, notamment en raison de son ancienneté et de sa généralisation dans toutes les variétés de français parlées en Amérique. De plus, cet emploi a été abondamment illustré dans la littérature québécoise et canadienne d'expression française ainsi que dans l'ensemble des écrits historiques datant de l'époque de la Nouvelle-France. Certains considèrent même que le terme chevreuil pourrait servir de générique pour dénommer les cervidés du genre Odocoileus, sur la base d'affinités morphologiques particulières entre ceux-ci et le chevreuil d'Europe; dans cet esprit, ils ont proposé le terme spécialisé chevreuil de Virginie pour remplacer cerf de Virginie. Cette proposition a l'avantage de concilier l'usage courant avec l'usage spécialisé.
Le terme cariacou, présenté dans certains ouvrages comme un synonyme de cerf de Virginie, désigne en fait quelques sous-espèces de cerfs de Virginie vivant en Amérique du Sud (Guyane française, Brésil, etc.), particulièrement la sous-espèce Odocoileus virginianus cariacou.